Projection: 69

  • mai 19, 2014 14:58

Nous vous invitons le mercredi 28 mai à 20h30 à la projection de « 69 » au Caracole-Neur, 260 chaussée de louvain à Bouge (Namur).

 

Film danois de Nikolaj Viborg, 2008. « 69 » raconte « de l’intérieur » les derniers mois du squat Ungdomshuset (littéralement « la maison des jeunes » en Danois) à Copenhague. Cette « maison des jeunes », occupée par des activistes depuis 1982, fait office de salle de concert autogérée et de centre politique et social. Devant l’intransigeance de la mairie de Copenhague qui souhaite revendre le bâtiment à un groupe fondamentaliste religieux, la résistance s’organise et les manifestations de solidarité se multiplient dans toute la ville à la fin de l’année 2006. Les habitant-E-s font preuve d’une énergie et d’une inventivité exceptionnelle pour défendre leur lieu. Pourtant, avec des moyens démesurés, les forces anti-terroristes expulsent les jeunes le 1er mars 2007. S’ensuivront des émeutes d’une intensité jamais encore observée au Danemark. Ungdomshuset deviendra le symbole du refus du tournant conservateur de la politique danoise, et un exemple de ténacité dans la révolte, redonnant un élan aux espaces autogérés et aux luttes qu’ils portent au-delà des frontières. Comme l’indique une habitante de la maison de la jeunesse : « Les figures politiques ont déclaré qu’il y avait deux groupes dans cette maison. Un qui organise des concerts et un autre habillé en noir dans la cave en train d’attendre le moment pour se battre avec la police. Il n’y a pas deux groupes différents à la maison de la jeunesse. Il y a un grand groupe de jeunes, créatifs et plein de ressources qui vit pour créer un principe culturel dont tout le monde peut bénéficier. D’autres n’ont pas à se justifier de cette façon. Pourquoi y a-t-il de la place pour un opéra mais pas pour une scène punk ? Pourquoi y a-t-il de la place pour les agents immobiliers, alors que personne ne peut se permettre d’acheter leur maison ? Pourquoi y a-t-il de la place pour une chaîne de fast-food mais pas pour notre restaurant ? Pourquoi y a-t-il de la place pour les riches mais pas pour les pauvres ? Ce soir, réfléchissons à quel genre de ville nous voulons. Bonne année. »